Aux origines de SOS MEDITERRANEE SUISSE
En 2017, 7 citoyen.enne.s ont décidés de créer l’association SOS MEDITERRANEE Suisse.
Aujourd’hui nous sommes forts de plus de 400 membres, 200 bénévoles, des milliers de donateurs. Jean-Jacques, Béatrice, Thomas, Irène, Isabelle, Geneviève, Bertrand… Tous ont fait le choix de s’engager pour soutenir un élan européen. Ils livrent leurs regards et leurs impressions sur l’association, l’engagement et le sauvetage en mer.
Récit de Thomas, médecin généraliste et co-fondateur de l’association
Qui êtes-vous ?
Thomas, médecin généraliste et ancien directeur de l’institut universitaire de médecine de famille de Lausanne, à la retraite depuis quelques années. J’ai été le président de l’association SOS MEDITERRANEE Suisse durant les deux premières années de son existence.
Comment est née l’idée d’une association Suisse de sauvetage en mer ?
Nous avons eu des contacts avec des amis franco-syriens qui étaient très impliqués dans la création et la suite des activités de SOS MEDITERRANEE France. Après les avoir rencontré, il y a 5 ans, avec un groupe d’amis suisses, au vu de la situation alors catastrophique en Méditerranée, nous avons décidé de nous engager dans ce projet. Comme SOS MEDITERRANEE était organisé en associations nationales, en France, Allemagne et Italie, il était logique de créer également une association suisse.
Plus de trois ans après, quel est votre regard sur l’évolution de SOS MED Suisse ?
Je suis très fier de cette évolution, avec une équipe très active et efficace aujourd’hui, et une mobilisation citoyenne de plus en plus importante. L’association joue un rôle de plus en plus important dans l’activité de sauvetage, autant sur le plan logistique que financier, et SOS MEDITERRANEE Suisse est devenu une voix écoutée qui de plus en plus informe, sensibilise et mobilise les citoyens suisses pour réagir au drame qui se joue en Méditerranée.
Quel est votre souhait pour les trois prochaines années ?
Mon souhait est que les actions sauvetage de notre bateau deviennent de moins en moins nécessaires… Cela pourrait être possible si l’Europe arrive à assumer sa responsabilité et à s’engager activement dans les problèmes de la migration, d’abord au niveau des causes à son origine, ensuite dans la sécurisation des conditions sur le chemin de la migration et finalement dans un accueil humain dans nos pays.